Les Heures enchantées de Liège
LES HEURES ENCHANTEES vous sont offertes par la Ville de Liège. C’est une oeuvre d’art sonore et lumineuse.
Seize piliers de treillis métallique indiquent sur la place les murs de l’ancienne cathédrale Saint-Lambert. Bâtie à partir de 1185, c’était la plus grande et une des plus belles églises gothiques du monde. On en visite les vestiges et l’histoire dans l’Archéoforum sous vos pieds (entrée 50 m à gauche). Ses chefsd’oeuvre artistiques préservés sont présentés au Trésor de la Cathédrale, dans les cloîtres de la nouvelle cathédrale, Saint-Paul.
Aux premières heures des nuits de la belle saison, les Heures enchantées font revivre la cathédrale Saint-Lambert. D’est en ouest, par couples, les piliers s’illuminent aux couleurs de l’arc-en-ciel, de l’infrarouge à l’ultraviolet ; et résonnent de grandes heures de la musique liégeoise. On entend tour à tour sept extraits d’oeuvres musicales liégeoises du Xe au XXIe siècle.
Lorsque s’illumine la dernière paire de piliers, à l’ouest, retentit la Côparèye. On l’appelait ainsi parce qu’elle sonnait des coups pareils — des battements réguliers. C’était une cloche énorme, à la voix grave, lente, chaude, légendaire. Elle sonnait du clocher de Saint-Lambert à plus de 100 m au-dessus de la ville. Elle fit vibrer les heures de Liège de 1418 à 1793.
Elle fut épargnée en 1468 quand Charles le Téméraire anéantit la Cité ardente sauf ses églises et abbayes. Mais elle mourut avec le pays de Liège en 1793, quand les révolutionnaires la fondirent pour en faire des canons. On a dit à l’époque : « La voix de Liège s’est éteinte. »
En 1793, la Côparèye fut cassée à la masse pour en faire des morceaux faciles à fondre. Un Liégeois dont on ne connaît pas le nom en recueillit un fragment, de 6 kg, qui s’est transmis jusqu’à nos jours dans nos musées. Grâce à ce fragment, et à la générosité de l’horlogerie-bijouterie Marchal place de la Cathédrale, plusieurs services de l’Université de Liège et le Centre de Recherche et de Formation musicale en Wallonie (CRFMW) ont retrouvé la taille et l’alliage métallique et de la Coparèye. Et reconstitué sa voix par synthèse.
Plus de deux siècles après sa mort, vous entendez chanter, comme la première fois il y a 600 ans, la bonne voix de la Côparèye, « la voix de Liège ».
Pierre Fontaine, Jacques Lepot et François-Xavier Nève
Le retour de la voix de Liège - sons & lumières - tous les soirs à 20H55 et 21H55 sur la Place Saint-Lambert
COPAREYE asbl - Bld Piercot, 28 - B-4000 Liège - info@copareye.be